Les prochaines étapes sont critiques alors que le Canada trace la voie de l’avenir du bien-être des animaux d’élevage

(Ottawa) le 6 nov. 2013 : Alors que le Canada progresse dans la gestion des soins aux animaux d’élevage, les leaders des divers groupes d’acteurs du milieu soulignent le besoin de poursuivre l’approche nationale et concertée qui a donné un coup de barre radical vers la transparence et les avancées consensuelles et éclairées par la science.

C’est ce qui ressort nettement d’une séance publique sur les « orientations futures » tenue lors de la Conférence nationale sur les soins aux animaux d’élevage à Ottawa. La conférence, organisée par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE), a attiré 140 participants de la chaîne de valeur agroalimentaire ainsi que d’autres personnes s’intéressant aux soins des animaux d’élevage. Le CNSAE a été établi pour coordonner une démarche nationale à l’égard du bien-être de ces animaux. Après son ambitieuse phase initiale, il assure maintenant la transition vers un plan de travail actualisé pour le long terme et un modèle de financement renforcé. La séance se voulait un moyen de susciter des réactions qui aideront à décider de la suite des choses.

Les attentes des marchés, les méthodes de production et les nouvelles possibilités d’innovation changent constamment, dit Edouard Asnong, producteur de porcs québécois et président du CNSAE. « Nous avons besoin d’un CNSAE solide; c’est un organisme qui nous permet de suivre les besoins et de les aborder collectivement d’une manière pratique et équilibrée. »

« Avec le CNSAE nous avons créé un processus et rassemblé les acteurs » dit Ron Maynard, producteur laitier de l’Î.-P.-É. et vice-président des Producteurs laitiers du Canada. « Nous avons vu des progrès qui ont donné des initiatives majeures, comme les codes de pratiques révisés, le Cadre d’évaluation des soins aux animaux et le premier programme pilote d’évaluation. Le bien-être animal est d’une importance vitale pour nous tous. Il est essentiel de maintenir ce que nous avons réalisé et d’en assurer le soutien à l’avenir. »

Les participants ont aussi insisté sur un certain nombre de priorités pour bâtir un avenir prometteur, en faisant progresser le bien-être des animaux tout en maintenant la viabilité du secteur canadien des productions animales.

« Il est très important de comprendre la question sous toutes ses facettes » dit Sonya Fiorini, directrice principale de la Responsabilité sociale de l’entreprise des Compagnies Loblaw Limitée. « Nous avons tous intérêt à appuyer le bien-être des animaux. Du point de vue de l’industrie, nous devons travailler ensemble à gérer le risque pour notre réputation et à bâtir une chaîne d’approvisionnement et une industrie résilientes au fil du temps. Autrement dit, il faut faire la bonne chose et nous ajuster à l’évolution des besoins. » 

Selon la directrice générale du CNSAE Jackie Wepruk, les dernières années ont été consacrées à faire le « gros de la besogne » : élaborer simultanément plusieurs codes, ainsi que des approches d’évaluation, dans des délais de financement serrés. « Le fait que nous ayons accompli autant de choses en si peu de temps, sur une question aussi chargée d’émotions, est une grande victoire. Mais pour l’avenir, nous avons besoin d’un plan de travail raisonnable et viable. Nous devons pouvoir consacrer plus de temps et de ressources à raconter notre histoire et faire participer plus de gens du terrain à la discussion. »

Ratisser plus large fait partie de la solution, convient Geoff Urton, directeur des relations avec le milieu de la BC SPCA. « En faisant cela, il est important de continuer à mettre l’accent sur le dialogue avec les gens plutôt que d’avoir le sentiment que nous devons “sensibiliser” tel ou tel groupe. Nous voulons avoir une conversation sérieuse de part et d’autre. »

Beaucoup ont dit que le rôle du CNSAE exige un cadre de ressources aux bases élargies. « Chacun de nous doit revenir dans son coin et discuter de l’importance de ce que nous faisons ici et de l’appui dont nous avons besoin » dit Ryder Lee, responsable des relations avec les gouvernements fédéral et provinciaux de la Canadian Cattlemen’s Association. « Le coût du CNSAE pourrait devoir grimper, mais sa valeur a augmenté elle aussi. »

Dans l’ensemble, il ne fait aucun doute que le Canada a considérablement amélioré son standing dans le dossier du bien-être des animaux d’élevage à l’étranger et qu’il pourrait très bien poursuivre sa trajectoire ascendante, selon Dan Weary, qui enseigne le Programme de bien-être animal à l’Université de la Colombie-Britannique. « Nous devons voir le bien-être animal comme une occasion à saisir, une occasion qui a une incidence sur la réputation globale du Canada et sur celle nos industries et de nos produits autour du monde. C’est une question de bien-être animal. C’est aussi une question d’asseoir solidement l’avenir des industries canadiennes de l’élevage. »

On trouvera d’autres renseignements sur le CNSAE et sa conférence sur www.nfacc.ca/francais.

Les Codes de pratiques sont financés par le fonds Agri-flexibilité d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, lequel s’inscrit dans le Plan d’action économique du Canada.

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Renseignements :

Jackie Wepruk, directrice générale et coordonnatrice du projet, Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage, tél. : (403) 783-4066, nfacc@xplornet.comwww.nfacc.ca/francais

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