COMMUNIQUÉ

Faire progresser les soins aux animaux d'élevage au moyen d'un système complet d'assurance du bien-être animal

OTTAWA, le 27 oct. 2011 /CNW/ - Lors de la récente Conférence nationale sur les soins aux animaux d'élevage, les conférenciers ont proposé diverses approches pour faire progresser le bien-être et la protection des animaux d'élevage au Canada. La recherche, l'étalonnage, la vulgarisation et la vérification sont quelques-uns des éléments d'une stratégie globale de soins aux animaux d'élevage qu'ils ont recommandés aux délégués.

« Des études ont montré qu'une vulgarisation efficace de l'information est le meilleur moyen d'améliorer le bien-être animal à la ferme » indique Jackie Wepruk, directrice générale du Conseil national pour les soins aux animaux d'élevage (CNSAE). « Ce n'est pas la réglementation, ce ne sont pas même les vérifications externes - c'est la vulgarisation efficace de l'information qui fonctionne vraiment. »

Dave Solverson, éleveur de bovins en Alberta et président du Comité des soins aux animaux de la Canadian Cattlemen's Association, est favorable à ce que l'on pousse la recherche sur le bien-être animal. « On ne peut pas fonctionner à partir d'hypothèses, dit-il. La recherche est très importante pour améliorer et vérifier ce que nous faisons. »

L'étalonnage comme moyen de mesurer les améliorations de l'état de bien-être des animaux a été abordé par le Pr Ed Pajor, qui enseigne le comportement et le bien-être animal à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Calgary. « Les bases de référence et l'étalonnage du bien-être animal sont importants pour une agriculture durable. C'est de plus en plus ce qu'on attend - montrez-moi le programme, montrez-moi les données, montrez-moi ce que vous avez fait. Mais savez-vous? Cela fait partie de la tradition agricole » dit-il.

Le Pr Pajor a aussi parlé de l'application fructueuse des programmes d'évaluation. Il a relaté l'expérience d'une société qui investit dans l'évaluation des soins aux animaux. « Plus on est minutieux, plus on se penche sur les questions de bien-être animal à la ferme, et moins on a de problèmes à l'usine. C'est une simple équation économique » affirme-t-il. La minutie accroît la rentabilité. « Nous devons établir des plans faisables, abordables et fiables. Il faut que les gros joueurs de l'industrie montrent la voie. »

Anne Marie de Passillé, chercheure scientifique pour Agriculture et Agroalimentaire Canada, a parlé des moyens pratiques de garantir l'amélioration des soins aux animaux à la ferme. Elle a décrit deux outils consultatifs de l'industrie laitière qui comportent des cibles fondées sur les codes de pratiques - l'un améliore les pratiques d'élevage des veaux, et l'autre, le confort des vaches. « Nous devons élaborer des outils consultatifs à la ferme et nous en servir. Il nous faut des outils qui aident les producteurs à évaluer ce qu'ils font et à voir ce qu'ils réussissent bien et ce qu'ils peuvent améliorer. »

La génétique est un autre aspect à considérer, suggère le Pr David Fraser, qui enseigne le bien-être animal à l'Université de la Colombie-Britannique. « Le bien-être des animaux, ce n'est pas seulement le logement et les techniques d'élevage. Aussi importantes que soient ces deux choses, il s'agit en fait d'une triple interaction, dont le troisième élément est la génétique. »

Dr Terry Whiting, chef du bureau de l'hygiène vétérinaire et de la protection des animaux au Bureau du vétérinaire en chef du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Initiatives rurales du Manitoba, insiste quant à lui sur le développement d'une culture d'exécution de la loi dans le secteur de l'élevage. Au Manitoba, par exemple, les codes de pratiques sont pleinement exécutoires. « Les codes de pratiques sont un merveilleux moyen de décourager les mauvais comportements, même si leur intention est d'encourager les bons, dit-il. S'il est bien construit, un système d'exécution et de conformité permet de se servir des codes de pratiques pour décourager les mauvais comportements. »

Le Pr Fraser résume ainsi notre vision commune : nous voulons, dit-il, « Un système complet d'assurance du bien-être animal qui reflète les valeurs canadiennes, qui est fondé sur des normes nationales éclairées par la science et qui implique une série d'activités de conformité suffisantes pour inspirer confiance, au pays et à l'étranger, dans le bien-être des animaux d'élevage au Canada. »

On trouvera plus d'information sur la conférence, y compris le texte intégral des présentations, sur le site www.nfacc.ca/2011-conference-cnsae. 

Renseignements : 

Jackie Wepruk
403.783.4066
nfacc@xplornet.com 

Le financement des codes de pratiques est assuré par le Fonds de flexibilité pour l’agriculture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (Répondre aux attentes du marché intérieur et international en matière du bien-être des animaux d’élevage), lequel s’inscrit dans le Plan d’action économique du Canada.