Un cadre, des évaluations et des codes nationaux alimentent le progrès dans les soins aux animaux d’élevage

(Ottawa) le 23 oct. 2013 : Toutes les composantes de base sont en place pour aider le Canada à gérer la hausse de l’intérêt et des attentes que suscite le bien-être des animaux d’élevage.

Les derniers progrès ont été soulignés lors de l’édition 2013 de la Conférence nationale sur les soins aux animaux d’élevage à Ottawa, qui a attiré 140 participants de la chaîne de valeur agroalimentaire et d’autres personnes s’intéressant aux soins aux animaux d’élevage. L’hôte de cette conférence était le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE).

Plusieurs conférenciers ont reconnu le rôle pivot du CNSAE dans le succès du Canada, avec sa démarche consensuelle, plurilatérale et coordonnée à l’échelle nationale. « Mondialement, le CNSAE est un modèle unique en son genre qui est gage de crédibilité et d’équilibre, et c’est un processus dont le Canada peut être fier » affirme Tina Widowski, directrice du Centre Campbell pour l’étude du bien-être animal à l’Université de Guelph. « Nous le constatons de première main, et cette impression est renforcée quand nous parlons avec nos collègues étrangers. »

L’une des grandes initiatives promulguées par le CNSAE est le processus d’élaboration des codes de pratiques pour le soin et la manipulation des animaux d’élevage. Les codes de pratiques sont des lignes directrices par espèce; ils se veulent scientifiquement éclairées, fonctionnels et conformes aux attentes de la société à l’égard des soins aux animaux d’élevage. Chaque code est une entreprise majeure, échelonnée sur plusieurs années. Neuf codes ont été mis en route ces dernières années; cinq sont terminés, deux approchent de la fin et deux autres ont été commencés récemment. 

Le Code de pratiques pour les bovins de boucherie a été publié en août. « La révision du code a été une étape très importante » dit Ryder Lee, responsable des relations avec les gouvernements fédéral et provinciaux de la Canadian Cattlemen’s Association (CCA) et membre du Comité d’élaboration du code pour les bovins de boucherie. « Il renforce notre façon de faire les choses et l’importance des soins des animaux, tant pour ces animaux que pour ceux qui s’en occupent. Le code est aussi à la base de notre dialogue avec nos acheteurs et leurs clients, pour leur montrer comment nous prenons soin de nos animaux. »

Les organismes voués au bien-être animal qui participent au processus d’élaboration des codes croient qu’il est important de travailler directement avec l’industrie et d’autres acteurs à trouver des solutions pratiques qui vont dans le sens des intérêts de toutes les parties en cause. « L’une des grandes réalisations du processus des codes a été de pouvoir réunir tous ces groupes et d’avoir ces conversations en personne » dit Geoff Urton, directeur des relations avec le milieu de la BC SPCA. « Il est clair que nous avançons. Même des groupes de bien-être qui ne sont pas connus pour encenser l’industrie ont des choses positives à dire au sujet des codes. »

L’un des éléments essentiels du processus d’élaboration des codes est l’examen scientifique de questions de bien-être prioritaires mené par un comité de scientifiques de renom possédant une expérience pertinente. « Grâce à cet élément, les codes sont éclairés par les dernières connaissances scientifiques, ce qui confère une solide crédibilité au processus » ajoute Mme Widowski, qui a siégé à trois comités scientifiques de codes. 

Les industries de l’élevage participantes y voient aussi des avantages clairs. « En bout de ligne, si nous demandons : “Ce code est-il pratique? Est-il utile?”, la réponse est oui » dit Fred Baker, un producteur ovin membre du Comité d’élaboration du code pour les moutons. « Certainement, dans l’industrie ovine, on a le sentiment que le code va nous donner un guide solide et complet sur les soins aux animaux. »

L’étape suivante est le Cadre d’évaluation des soins aux animaux (CESA) – un outil qui permettra aux groupes de l’industrie d’élaborer des programmes d’évaluation propres à chaque espèce pour démontrer que les codes sont respectés. Le CESA propose une démarche d’élaboration de programmes commune, qui favorise la cohérence des communications le long de la chaîne de valeur et entre les organisations de producteurs. Il améliore aussi la crédibilité des programmes d’évaluation inspirés du cadre.

« Nous avons entendu dire que la confiance aveugle ne fonctionne plus dans le climat actuel et qu’il est important d’avoir un moyen crédible non seulement de dire ce que nous faisons, mais de le prouver » explique Caroline Ramsay, coordonnatrice du CESA au CNSAE. « Le Cadre est conçu pour fournir une telle assurance par une démarche commune, coordonnée à l’échelle du pays. »

L’industrie laitière a fait l’essai pilote du CESA, en l’utilisant pour élaborer un programme canadien d’évaluation des soins aux bovins laitiers. « Nos producteurs nous ont donné un appui très solide » dit Ron Maynard, lui-même producteur laitier et vice-président des Producteurs laitiers du Canada. « Ce qui se mesure se gère mieux, et ce programme sera un outil à cet effet. Il constitue une base de référence à l’appui des décisions de gestion de toute l’industrie et de chaque producteur. Cela favorise l’amélioration continue. » 

Le CNSAE, le chef de file en matière de soins aux animaux d’élevage au Canada, compte 29 organismes partenaires, dont le gouvernement, les industries des productions animales, la communauté vétérinaire, les organismes voués au bien-être animal, le commerce de détail et les services alimentaires, et divers groupes alliés s’intéressant aux soins aux animaux d’élevage. On trouve d’autres renseignements sur le CNSAE et sa conférence sur www.nfacc.ca.

Les Codes de pratiques sont financés par le fonds Agri-flexibilité d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, lequel s’inscrit dans le Plan d’action économique du Canada.

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Renseignements :

Jackie Wepruk, directrice générale et coordonnatrice du projet, Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage, tél. : (403) 783-4066, nfacc@xplornet.com, www.nfacc.ca/francais

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